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Histoire de Calais

 2/  « CARTE PARTICULIÈRE DU PASSAGE DE Callais

à Calais, 12 août 1633/Argencour. - 

Le cordon poullier est clairement indiqué : « chemin des Pierrettes lequel ne se peu innonder ». On notera que le faubourg est traversé par deux rivières qui se jettent dans le canal de St-Omer. La plus au Nord sera intégrée à la fortification et donnera le canal du Crucifix à l'emplacement des actuels canaux de dérivation. L'autre c'est l'Abyme qui a été comblée au début du Xxe siècle mais dont le parcellaire atteste encore l'existence.

3/ LE FAUBOURG DE ST-PIERRE en 1608 Vue perspective. - Dessin à la plume sur papier - Annoté en h.c. Calais ville maritime et port de mer, dessinée sur les lieux par le sr. Delapointe ingr. en 1680.

Paris, Bibliothèque Nationale, cabinet des Estampes.

Cette vue de Calais et de son faubourg a été probablement dessinée par François de la Pointe, topographe et graveur de cartes géographiques lors de l'entrée du Roi à Calais. C'est l'esquisse du folio 45 du Journal topographique du Roi en Flandre durant l'année 1680. (Bibliothèque Nationale, Cabinet des Estampes, vers 1680) où est figuré à droite l'arrivée de l'armée.

On voit très distinctement le canal et le pont de Crucifix ainsi que le rang des moulins. Jusqu'au début du XVIIe siècle l'urbanisation se fait surtout le long de la Grande Rue, le futur boulevard Jacquard.

 

7/ C'était le plus ancien monument de St-Pierre. Elle apparaît dans les archives dès 960 quand le comte de Flandre, Arnould le Vieux, la cède à l'abbaye de Saint-Bertin. Elle est donc antérieure à l'occupation du site de Calais. Cette église aurait dû constituer logiquement le noyau urbain de St-Pierre mais sur les bords du canal de St-Omer, elle se trouvait trop excentrée du faubourg qui se développe aux portes de Calais. Dès le milieu du XIXe siècle elle cesse d'être, au profit de la place Crèvecœur, le centre de la nouvelle agglomération ; elle sera désaffectée en 1870 et démolie en 1882. Ce dessin est probablement une copie d'une lithographie de Francia.

8/ ST-PIERRE EN 1825*

 

Ce document date du début du XXe siècle, mais il figure l'état du cadastre vers 1825. Il s'agit donc d'un état de la propriété urbaine et non un état du bâti. Néanmoins, l'état du parcellaire en particulier la succession de petites parcelles, permet d'inférer la part des terrains lotis.

11/  PLAN DE LA VILLE ET DU PORT DE CALAIS, 1866.

9/  PLAN DE ST-PIERRE-LES-CALAIS en 1850 

Ce plan a été dressé à I 'occasion de la construction de la salle d'asile, sur le boulevard Lafayette, en 1850. Ces plans de situation qui sont joints aux dossiers administratifs sont particulièrement précieux car ils donnent des états assez précis du développement urbain et viennent ainsi combler les lacunes des documents cadastraux. Jusqu'en 1850, l'urbanisation concerne surtout la partie comprise entre le boulevard Jacquard et le boulevard Lafayette. Au sud de ce dernier, on aperçoit la place Crèvecœur en cours de lotissement.

15/  PROJET DE FUSION DES DEUX VILLES 

C'est le projet mis au point par une conférence réunissant I ' administration des Ponts-et-Chaussées, la Chambre de Commerce, la Compagnie des Chemins de Fer du Nord et la Ville de Calais et contre lequel proteste la Municipalité de Saint-Pierre. A quelques détails près, ce projet sera réalisé.

16/  CALAIS-ST-PIERRE (QUARTIER CENTRAL)  1882.

Face au projet soutenu par I ' administration des Ponts et Chaussées et la Ville de Calais, la municipalité de St Pierre inspire un contre-projet sauvegardant la continuité du tissu urbain. Celui-ci prévoit des voies ferrées et la couverture des canaux de communication et la création d'une place centrale en relation directe avec la gare qui doit devenir le cœur de la nouvelle ville. Un siècle après,on ne peut que donner raison à St-Pierre contre Calais et regretter l'abandon du projet.

17/  CALAIS-ST-PIERRE, NOTICE L'APPUI D'UN DEUXIÈME PROJET POUR LA FUSION DES DEUX VLLES. 1882

 

Nouveau contre-projet, moins coûteux mais inacceptable. Calais verrait son développement portuaire entravé par le passage des trains sur le boulevard international.

19/  ETUDE POUR LA FUSION DES DEUX VILLES DE CALAIS ET DE ST-PIERRE-LES-CALAIS


 

Daté par une inscription à d. Calais, le 26 octobre 1883. 

 

Les contre-projets de St-Pierre n'ont pas été retenus. La municipalité tente de sauvegarder le projet d'une place centrale. Aujourd'hui face au parc St-Pierre, sur cette place, se dresse l'hôtel de ville, mais on peut dire sans risque d'être contredit que le projet a été vidé de son contenu par la médiocrité de l'environnement urbain et par le hors d'échelle du monument ; en 1883, on pensait au contraire qu'un lotissement assez dense se devait de marquer le cœur de la ville. Pour y parvenir, on sacrifiait même le parc.

22/  LA PLACE CRÈVECŒUR

Carte postale. - [vers 1905]. 

 

Une place publique construite dans la seconde moitié du XIXe siècle et comme il en existe probablement quelques centaines d'autres. Le principe est celui d'une place à programme, valorisée par la présence de bâtiments publics. L'échec urbain est patent : l’Îlotage des bâtiments détruit tout sentiment de clôture spatiale, les volumes de I 'Hôtel de Ville et de l'église sont contradictoires, les gabarits incohérents. Le règlement d'urbanisme de 1858 imposait un type de façade mais les propriétaires se sont presque toujours dérobés à cette servitude. C 'est avec le rond-point des Fontinettes (place d'Alsace) la seule tentative d'urbanisme concerté.

20/  LA VILLE DE CALAIS EN 1886

Inscription dans la composition en h.g. Plan de Calais et ses agrandissements, indiquant l' emplacement de la gare centrale/ la gare maritime et les voies ferrées, le nouveau port, les quartiers à créer, les rues/ à ouvrir, les lignes de tramways etc... - Dressé par Ch. Guilly, arch., 1886. Calais, Bibliothèque Municipale. 

24/  RUE DE LA PASSERELLE 

Exemple type d'une architecture d'accompagnement produite par la création d'un équipement public, la gare centrale et la passerelle franchissant les voies. Malgré le ravalement brutal et le déshabillage de certaines façades, on lit encore  l'ordonnance primitive.

L'unité de la rue ne doit rien à un quelconque règlement d'urbanisme mais tient à un « consensus architectural ». La rue de la Passerelle illustre parfaitement le programme « des maisons de rapport en long » où sur une même parcelle se répète trois, quatre, ou cinq fois une même composition.

25/  LE BOULEVARD WILSON 

La construction de la gare centrale en 1889 amène le lotissement d 'une avenue en bordure du parc St-Pierre. La solution de continuité avec la trame urbaine exclut l'activité commerciale et donne au quartier un caractère résidentiel accusé par la proximité du parc.

26/  USINE PEARSON ET WEBSTER, RUE NEUVE (1839)


 

Ms. Etablissements dangereux et insalubres (M.2984).

Archives Départementales du Pas-de-Calais.

30/  USINE CHAMPAILLER, RUE DE VIC (1856) Plan des ateliers, de la maison de maître et des logements ouvriers. - H. 0,25 ; L. 0, 18. - Plume et lavis sur papier. Archives Départementales du Pas-de-Calais.

 

L'usine Champailler est l'un des rares cas d'intégration à l'usine d'une villa patronale et de logements ouvriers. Si ce type d'association n'est pas mieux représenté à Calais c'est qu 'au moment où se construisent les premières grandes manufactures, il n 'y a déjà plus de terrains disponibles

33/  NOUVEAU PLAN DE CALAIS MONUMENTAL,

INDUSTRIEL ET COMMERCIAL (1898-1908)

Lithographie. -H. 1,07 ; L. 0,75. - Publié par l'Administration des Plans Monumentaux de France, 16 rue Brémontier, Paris. - Edité par J. Peumery, Calais. - S.d. Calais, Biliothèque Municipale.

Ce plan de Calais monumental, industriel et commercial auquel est joint un index des principaux établissements industriels fait partie d'une série éditée à la fin du XIXe siècle pour les principales villes manufacturières françaises. On connaît également celui de Lille. Le plan de Calais n'est pas daté mais il est postérieur à 1898 et antérieur à 1908. En effet, l'usine boulevard Lafayette y est figurée et le projet du nouvel Hôtel de Ville est encore le projet Decroix qui sera abandonné au profit de celui de Debrouwer en 1908. Nous avons ici le témoignage de ce triomphalisme industriel où les usines à tulle, les gares et les hôtels de ville participaient d'une même volonté monumentale.

Comme dans les représentations des papiers à en-tête des fabricants ou celles des prospectus publicitaires il ne faut pas s' attendre à trouver ici le reflet exact de la réalité. Industriels et architectes rêvent. Dans l'espace du dessin, les travées se multiplient ; les lignes de fuite exagérées par la perspective cavalière donnent aux usines des proportions qu 'elles  n'ont jamais atteintes.

34/ USINE CORDIER, RUE DU PONT-LOTTIN (1905)

Elévation et coupe. - Dessin à la plume et lavis sur papier. - Nestor Duvinage, arch. Archives Municipales de Calais.

C'est l'une des dernières grandes usines construite à Calais sur le modèle traditionnel. La structure y est cependant quelque peu différente. En effet, les circulations ne sont plus réparties à l'extérieur mais intégrées dans le corps du bâtiment. Les fermes de la charpente avec leur entrait retroussé, leur blochet et leur jambe de force permettent une utilisation du comble à des fins de stockage.

35/  USINE DEBRAY, BOULEVARD LAFAYETTE (1898)

L' industrie de tulle et dentelles sera de plus en plus sous la dépendance des commissionnaires et des usiniers possédant plusieurs établissements comme les fonderies Valdelièvre Frères ou les teintureries Debray. En 1898, le temps de I 'usine monumentale est passé et la silhouette de l'usine tend à se fondre dans l'enfilade des rues. Cette urbanité est obtenue ici par l'utilisation de pierre de Marquise pour les chambranles.

 

Plume et lavis sur claque. N. Duvinage, arch. Archives Municipales de Calais.

36/  USINE Dubout et la rue Richelieu (1904) Maquette. - Bois et laiton. - H. 0,04. - Ech. 1/500e .  

Exécutée par J. Digeau et Fils. - Partie de la maquette commandée par la Chambre de Commerce de Calais pour l'exposition du Nord à Arras en 1904.

Calais, Chambre de Commerce et d 'Industrie en dépôt au Musée des Beaux-Arts et de la Dentelle.

L'usine Dubout a été construite en 1857. En 1881 , elle est la dernière usine à fonctionner sur le territoire de la commune de Calais. Elle est composée de trois corps de bâtiment, un corps central et deux pavillons. L'un d'entre eux était probablement réservé à la production de force  motrice. Cette disposition bien représentée à Lille ou à Roubaix ne se retrouve pratiquement jamais dans les usines calaisiennes où machines et chaudières sont en cœur d'îlot.

37/  USINE VALDELIÈVRE, RUE DES FLEURS (1887)

 

Archives municipales de Calais.

38/  USINE VALDELIÈVRE, RUE DES FLEURS

(1887)

Archives Municipales de Calais.

L'usine Valdelièvre de la rue des Fleurs répond au type classique de l'usine à tulle : implantation en U des corps de bâtiment, chaudières, machines et citernes de réfrigérant forment une aile basse au fond de la cour. Les bâtiments ont ici une largeur très exceptionnelle : dix-huit mètres. Dès la construction de l'usine, le nombre de métiers est très exactement déterminé. Ici, l'ensemble de la trame est numérotée de un à cinquante-et-un et seuls les deux étages médians sont réservés aux métiers Leavers , I 'usine est donc prévue pour cent deux métiers.

41/  USINE DARQUER BACQUET, RUE DES  QUATRE-COINS ( 1903)                 

 

Les barres qui actionnent par l'intermédiaire du jacquard les fils de chaîne sont tendus par un ressort de rappel à l'extrémité du métier Leavers. L'évolution de la largeur des métiers a contraint les fabricants à faire dépasser cette partie de la mécanique à l'extérieur des bâtiments et à construire pour cet usage « des boîtes vitrées » ou des châssis sur consoles qui donnent aux usines de dentelle leur silhouette caratéristique.

39/    USINE VALDELIÈVRE, RUE DE LA TANNERIE Photographie.

CI. Inventaire Général.

 

Prise lors de la démolition de l'usine en 1980, cette photographie illustre la notion et le rôle de la composition tramée des bâtiments de l'industrie textile. Dans les murs porteurs en brique sont noyés des sablières qui forment à chaque étage un chaînage permettant l'absorption des vibrations et qui soulage à la hauteur des baies les linteaux de brique appareillés en arc segmentaire. De niveau en niveau, la section et le gabarit des pièces de charpente et des colonnes de fonte s'adaptent aux charges supportées.

43/  USINE HENON, RUE DES QUATRE-COINS (1876)

Façade sur la rue du Cosmorama. - Carte postale, vers 1905.

Coll. Jean Gardy, Calais.

45/  USINE DAVENIÈRE, RUE DE L'ESPÉRANCE (c. 1900)

Carte postale.

Coll. Jean Gardy, Calais.

Il est très significatif qu 'un des rares documents connus montrant l'intérieur d'une fabrique de tulle concerne une usine à « sheds ». Ce système permet non seulement un accroissement sensible de la trame mais améliore les conditions de travail, en particulier en permettant un éclairage uniforme et plus abondant. Ici le cliché a été pris sans recourir à l'éclairage artificiel et la pose n'a pas dû excéder quelques secondes.

 

 

 

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